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Surfer la houle deviendra-t-il une forme de course au large minimaliste ?

À la fin septembre, à la faveur d’un flux de mistral, Olivia Piana, athlète de haut niveau en SUP (championne de France, d'Europe et du monde) a parcouru plus de 100 km en downwind sur sa planche de stand up paddle équipée d’un foil. Techniquement parlant, elle a descendu le lit du vent avec l’aide de la houle. Partie de Camargue dans les Bouches-du-Rhône donc à l’ouest de Marseille, elle a « surfé », jusqu’à Hyères dans le Var, à l’est de Toulon.

Premier point, la pratique du stand up paddle foil ou du surf foil, très récente, montre une fois de plus que la « glisse » est toujours une mouvance forte, une « scène » créative qui redessine régulièrement ses frontières. Aussi bien techniques que culturelles d’ailleurs.

En 2020, nous avions imaginé dans une analyse FICTION, que la Route du Rhum se dispute en stand up paddle foil. Évidemment, c’était une parabole, une provocation sympathique, traverser l’atlantique sur un esquif semblable n’est toujours pas d’actualité. Cette hypothèse nous invitait surtout à changer d‘échelle dans nos imaginaires marins, davantage dominés dans nos contrées par les voiliers. Le Vendée Globe ou la route du Rhum s’appuient sur l’historique des grands voyages, pour ne pas dire des grandes conquêtes. Or, en montagne comme en mer, ce récit, certes passionnant, s’ancre dans un autre temps, celle où il fallait s’accaparer le monde. Aujourd’hui, l’époque nous invite plus que jamais à réfléchir.

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