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C’est un surfer qui inventa le Hobie Cat

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Codezero est une structure d’analyse consacrée au sport de demain, mais  il est nécessaire parfois , de regarder en arrière, pour mieux cerner les véritables enjeux. On voit bien dans ce film que la « proposition » faite par Hobie était bien le plaisir, l’esprit de la glisse dans son acceptation californienne. Hobart Alter voulait un bateau facile à mettre en oeuvre, simple et avec lequel on puisse jouer. Beau cahier des charges soit-dit en passant.

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Remontons donc aux débuts des années 80. Le tout début des Nuits de la Glisse organisées par l’association basque Uhaïna dans laquelle on trouvait Yves Bessas mais aussi Maritxu Darrigrand, cette dernière que l’on retrouvera plus tard chez Quiksilver et Roxy.

Bessas était un peu radical mais il avait mis le doigt sur quelque chose d’essentiel, la « nature » de la glisse. Cette espèce de « sympathie » entre divers sports comme le surf, le windsurf, le snowboard, le skate. Il y avait aussi du parapente et les tous débuts du Mountain Bike. On a pu douter à un moment qu’il y ait de vraies connexions entre toutes les disciplines, mais à l’époque ça tenait debout et on sait aujourd’hui que c’est cohérent même si on peut dire que la glisse est aujourd’hui un phénomène qui appartient au passé, qu’il a engendré des changements, qu’il est intégré dans le paysage sportif global.

Avec « Sharing The Wind », Hobie Cat, la marque cette fois, a sorti un film complètement « culte » ou des équipages s’autorisaient tous les délires avec leurs Hobies. Les séquences qui restèrent dans la mémoire collective sont les sessions dans les vagues, celle ou un des bateaux passe par dessus un banc de sable et celle enfin, où l’un des équipiers fait du surf tracté derrière le Hobie en utilisant une des dérives comme surf…

Voilà ce film. Remettez ça dans le contexte, début des années 80, le sport restait globalement un exercice assez académique, les sports de glisse n’avaient pas encore changé la donne. Même sans le remettre dans le contexte de l’époque d’ailleurs, ça reste chaud, bouillant. Et sachant que la moustache, 33 ans plus tard, revient à la mode, tout est possible…

Plus tard, beaucoup d’anecdotes ont circulé à propos du tournage, ils avaient cassé un nombre respectable de Hobie 18. Avec le recul, on constate que le catamaran de sport avait perdu un moment ce coté rock’n’roll et si le foil le remet sur orbite, il le replace dans l’univers de la haute performance ce qui n’aura pas que des avantages. La voile est souvent trop « dévorée» par l’aspect régate. Tourner autour des bouées, ne répond pas forcément aux désirs de tout le monde.

Enfin, il faut savoir une chose. Le fondateur de Hobie Cat, Hobart (Hobie) Alter, était un surfeur bien connu à Capistrano Beach (Dana Point en Californie). Il créa le premier catamaran de plage au monde avec coques asymétriques : le Hobie Cat 14, en 1967. Stve Pezman, éditeur de Surfer’s Journal a dit de lui, « Hobie est pour moi le Henri Ford de l’industrie du surf ». Il était en effet très inventif, très instinctif mais aussi avisé. La photo qui illustre cet article vous laissera sans doute pantois. Oui, c’est un petit moteur de bateau sur une planche de surf. Prise en 1959…

En 1969, fort de cette première expérience, Hobie crée le Hobie Cat 16, le catamaran le plus populaire depuis avec plus de 100 000 exemplaires. Dès 1975, commencera la fabrication en France, sous licence américaine des principaux modèles Hobie 14, Hobie 16, et plus tard Hobie 17 et Hobie 18.

A nos yeux, ce film matérialise ce que la voile ne propose plus aujourd’hui, ou ne met pas assez en avant, sur le plan médiatique mais aussi au niveau des moyens d’accéder, d’envisager et d’apprécier la voile, nous voulons parler de ce que l’on désigne par le terme freeride dans les sports alternatifs….  Une idée qui qui pourrait se transposer par la voile au jour le jour, quand le temps le permet, quand vous êtes libre, quand le désir vous prend. La voile intuitive, libre, disponible. Le salon nautique davantage le salon du bateau en tant qu’objet de désir, en tant qu’objet tout court, le salon d’une idée idéalisée de la voile. Décalée de la réalité de la majeure partie du public dont le pouvoir d’achat la cantonne à rêver et qui aimeraient bien sans doute un petit bateau simple et marrant.

Pour finir, voici des précisions sur le making-off du film, merci à Eric Bacos pour le lien.

Cet billet a été initialement publié le 26 mars 2014 sur codezero.fr. Ironie du sort, Hobie Alter s’est éteint à l’âge de 80 ans, quelques jours seulement après la publication. Compte-tenu de ce qui se passe en voile, il garde tout son intérêt.

Capture d’écran 2014-03-26 à 08.27.39
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