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L’ombre du surf et la culture californienne révolutionnent l’univers de la moto

  • L’univers de la moto est-il en train de changer en profondeur ?
  • Les nouvelles tendances sont-elles marginales ou augurent-elles d’un changement durable ?
  • Que représentent-elles en réalité, c’est à dire, qu’elles sont les parts de marché des produits concernés ?
  • Au delà du marché, quel impact  dans les imaginaires donc à terme dans les produits ?
  • Quelles sont les raisons de cette métamorphose ?

Ce clip répond en partie à ces questions, surtout aux deux dernières. Résumons à gros traits la situation : jusqu’à présent, la culture moto européenne s’était enfermée dans une conception bien à elle. On ne peut pas dire qu’elle était homogène puisqu’y co-existaient plusieurs « courants » bien distincts.

L’expansion passionnante des constructeurs japonais a dominé cette scène du milieu des années 70 jusqu’à 2010 environ. La #nouveauté, l’#innovation technologique, la #performance ont été les mots clé, chaque années apportant son lots de millésimes. Même si elles ne résument pas le marché, des motos comme la Honda 750 Four, puis plus tard la Suzuki 750 (et +) GSXR et enfin la Yamaha R1 ont célébré le culte de la puissance et de la vitesse avant que la règlementation les tuent. D’autres modèles ont marqué leur époque, les trails dont la mythique Yamaha 500 XT, qui à la lueur de ce qui se passe aujourd’hui était une sorte d’exception, les répliques chez Yamaha (Ténéré) et Honda (Africa Twin) des motos du Dakar, hybridations qui ont toutefois rencontré le succès. Une autre partie non négligeable des motards, souvent persuadés d’être les « vrais » continuant de préférer d’authentiques routières. Plus tard, l’arrivée des « gros » scooters ont drainé une nouvelle clientèle de white colars.

En simplifiant toujours, on pourrait dire que ce sont la passion et le pragmatisme qui ont dominé. La compétition, la vitesse, la route et une certaine idée de la moto tout-terrain édulcorée par le pragmatisme et des circonstances marketing particulières. La puissance a également joué un grand rôle. Plus une moto était « grosse » mieux c’était. Comme un signe extérieur de puissance pour ne pas dire de virilité…

Ce qui advient aujourd’hui participe d’une toute autre idée de la moto. La puissance, la vitesse et la fonctionnalité n’ont plus du tout la même place. C’est un changement culturel profond. Le style a pris une nouvelle envergure et visiblement ça marche. On recherche « caractère », l’unicité, on est prêt à accepter que l’engin ait des défauts. La moto est moins un véhicule qu’un art de vivre. L’ombre du surf et de la culture californienne planent au-dessus de cette nouvelle approche. On retrouve le skate, le surf, le soleil, la mode. La liberté et le lifestyle au lieu de la vitesse et la performance. Symboliquement, le jean et le tee-shirt remplace le cuir. La moto nous ferait presque repasser par la case Flower Power

La dernière Ducati (par excellence la marque de la puissance et de la vitesse mais qui trouve là à polir une autre facette de son identité de marque) Scrambler est une plus petite cylindrée. La clientèle féminine et urbaine est clairement ciblée. La moto se shoote à la liberté.

A lire également dans la même veine : Nouvelles tendances de la moto : la revanche de l’esprit sur la rationalité

Tous les sujets relatifs aux nouvelles tendances motos, très intéressants sur le plan de l’évolution des attentes

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