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La substantifique moelle de la voile

La voile est un exercice que seuls les artistes, les rêveurs, les aventuriers peuvent comprendre et dans lequel les anglais et les bretons se débrouillent plutôt bien sans qu’on puisse dire s’il y a une relation de cause à effet.

La voile est une belle idée, une envie d’horizon, un appel, un éloge de la lenteur bien que les choses s’accélèrent quelque peu par les temps qui courent, la voile est une histoire d’eau, donc d’éléments, mais aussi de texture, de matière, de lumière et de sensation.

La voile est une manière de prendre ses distances avec le rationnel, un voilier n’est pas un engin pragmatique, la voile est une fuite, une parenthèse qu’on ouvre et qu’on peut ne jamais refermer, Moitessier en a fait la démonstration, et même si la mer n’est pas un stade, certains en ont fait un sport.

La voile n’est pas incompatible avec la course bien au contraire. Le challenge met la voile sous tension, elle raconte alors une histoire. C’est une fresque, une ensemble de scènes. La voile devient une chorégraphie.

Elle mérite donc d’être filmée comme un ballet et non comme un « simple » événement sportif. Pour justement rendre compte de la mer, de la lumière, des reflets, de l’eau sous la carène, de la tension dans les « fils », du vent dans les voile et sur vous.

On notera que si ce bateau était « sponsorisé », aucun de ses plans ne serait possible, ni même le montage. Le responsable marketing aurait des exigences de visibilité opposées. Le sponsoring fait quelquefois disparaître l’essence même de la voile pour ne laisser que le sport. Quel dommage

Ceci étant dit, il y a de très beaux contre-exemples.

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