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Gens de mer ; à chacun sa ligne de fuite

Archives codezero. Billet initialement publié le 15 Mai 2014.

Deux belles aventures, deux façons d’envisager son rapport avec la mer, deux hypothèses pour reformater sa vie, deux moyens d’exploiter sa liberté, deux visions du monde, deux beaux films en perspective.

On pourrait être tenté d’opposer ces deux visions. De dire que le windsurf représente une certaine forme de modernité, il offre la vitesse, implique l’engagement, et que cet honorable et très raisonnable voilier en bois nous ramène à l’ancien monde, la lenteur, la tradition. Il serait tentant de faire des parallèles musicaux mais n’est-il pas vain de dire que le rock efface le jazz.

Ce film de voile est un bonheur. Il met en scène un bateau d’une autre époque, comme un pied de nez aux standards actuels. Etonnant quand la voile d’aujourd’hui propose toujours plus de vitesse et de luxe. C’est tentant mais la sophistication a un prix élévé. Alors au fond, s’il faut partir, qu’importe le flacon. Reste à savoir si le mythe de la croisière, le grand voyage, le large comme aventure personnelle, est toujours d’actualité, est toujours conforme aux désirs d’une autre vie. Ce film tout comme l’aventure de Capucine Trochet aurait tendance à affirmer que oui. Les esprits chagrins diront que le marché dit le contraire.

Feels like Summer propose un tout autre schéma. Le voyage, le lien avec la terre, l’expérience des autres, les vagues, le vent fort, la vitesse, l’apesanteur, l’action. Le windsurf, la glisse, le bord de l’océan et le retour sur terre après la déferlante et le rush.

On pourrait être tenté d’opposer les deux, moi le premier. J’aurais tort. Il n’y a pas de vérité, chacun trouve son bonheur sur l’eau à sa manière.

Twenty Eight Feet: life on a little wooden boat from kevinAfraser on Vimeo.

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