- L’imaginaire du ski est depuis toujours « naturellement lié à l’hiver et à la montagne.
- La crise climatique redessine les contours de l’hiver : son intensité, sa durée, sa cohérence, les températures concernées.
- La neige ne tombe plus où l’on souhaite, quand on le souhaite
- Pour des raisons également liées aux questionnements sociétaux actuels, la crise climatique, la pandémie et donc la notion même de course en avant vers le « progrès », nos modes de vie mais aussi nos pratiques sportives seront l’objet de questionnement.
- De nouveaux mots apparaissent : démobilité, contraction énergétique, périmètre de pratique.
La station de ski n’échappera pas à cette remise en cause globale. « On s’intéresse aujourd’hui plutôt au perfectionnement du modèle passé qu’à l’invention d’un nouveau modèle » remarque Philippe Bourdeau, géographe (Montagne Magazine, octobre 2021)
- La neige artificielle et ce qu’elle entraîne sera de plus en plus un sujet sensible (Pékin actuellement mais aussi Extinction Rebellion à la Clusaz)
- Le snowboard mais aussi le ski se sont nourris de tendances urbaines venues du skate, du roller ou du BMX. L’urban skiing n’est pas nouveau. Et si demain, dans un monde où la neige ne sera plus localisée précisément à un endroit et une époque donnée, le territoire du ski, du snowboard ou même de la luge n’était plus uniquement la montagne mais la ville ?
- Et si le treuil, l’élastique ou votre pote en vélo devenaient la remontée mécanique 3.0 ?
Et s’il était moins absurde de produire de la neige artificielle en volume très réduit, dans des lieux plus ciblés, dans un temps donné.
Sans que la solution ne soit les fameux dômes dystopiques qui ne répondent qu’à une logique commerciale de parc d’attractions. Et nous conclurons sur une précision importante, nous ne sommes pas « fans » du concept de neige artificiel. D’ailleurs, les deux films de cette analyse (en intro et en lien) sont réalisés sur de la neige « réelle ».
