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En CrossFit, les femmes ne sont pas des « petites choses fragiles »

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La place des femmes dans le sport évolue, à l’image de ce qui se passe dans la société. Dans le bon sens, mais finalement assez lentement.

On peut penser et souhaiter que tout ceci s’accélère. L’affaire est en cours, des chiffres en témoignent, les signaux faibles se multiplient. Les femmes et hommes auront sans doute toujours des aspirations différentes, parce que leur sensibilité, leur lecture du monde, mais aussi leurs capacités ne sont pas les mêmes, il faut tout de même s’attendre à ce que les stéréotypes passent à la trappe.

Un principalement : le cliché de la femme « fragile », en tout cas, à minima, la femme cantonnée dans des sports « qui lui conviennent ». À ce sujet, quand certaines fédérations en sont encore à se dire comment mettre « féminin » derrière leur pratique pour avoir l’air dans le coup, vendre des licences, et pour le compte être définitivement à côté de la plaque, d’autres disciplines permettent aux femmes d’être ce qu’elles veulent. Pendant qu’ici, on cherche à les faire entrer dans le sillage des sports chers à Coubertin (qui n’avait que faire des femmes dans le sport), elles se positionnent massivement sur des tendances nouvelles. Des marques comme Reebok, Nike, Under Armour ont bien saisi ce qui se passait.

À ce petit jeu, le CrossFit met les pieds dans le plat. Les femmes – celles qui le désirent – peuvent faire exploser tous les clichés. Notamment celui de la force attachée depuis des millénaires à l’image de l’homme. La femme ayant droit jusqu’à présent à la « grace » et pas à grand-chose d’autre à part dans l’Allemagne de l’Est des années 80.

En ce sens, les pionnières du CrossFit sont courageuses puisqu’elles doivent affronter des réflexions liées à leur « féminité », celle qu’elles seraient supposées incarner. Elles réinventent l’haltérophilie, courent, grimpent à la corde, soulèvent des poids et recommencent. Quelle que soit l’opinion qu’on puisse avoir sur celles qui font du CrossFit – et l’exemple ici en vidéo est celui d’athlètes de très haut niveau donc qu’il convient de relativiser – il faudra accepter de lire cette nouvelle réalité en balayant des siècles de présupposés à propos de ce que doit être ou pas une femme. À elles et à elles seules de mettre le curseur où bon leur semble, aux hommes d’accepter cette nouvelle donne. Ou pas, mais sur un plan personnel uniquement.

Ce qui ne veut pas dire que par ailleurs, les femmes ne puissent pas adhérer massivement au stand up paddle, justement parce que ce sport échappe en partie aux codes masculins (la force, la vitesse, la performance). Ce double constat est même réjouissant, il est synonyme de liberté de choix. Pour les institutions, les marques, pour tous ceux qui de près ou de loin sont concernés par le sport, nous sommes à l’aube d’un changement sans précédent de l’univers sportif. On peut même imaginer que changement de représentation puissent permettre, à des femmes qui ne se retrouvaient pas dans l’idéal féminin que le miroir occidental  leur tendait, de trouver leur place.

Le CrossFit comme l’ultra-trail sont des pratiques facilement caricaturales (le titre de la vidéo qui illustre cette analyse l’est), nous vous invitons cependant à ne pas tomber dans ce piège et à voir le versant positif de ces évolutions. Le propos n’est pas de dire « tout le monde au CrossFit » ou le nouvelle idéal féminin c’est celui-là, mais d’élargir les possibles. Aujourd’hui, à chaque rentrée scolaire, au moment de choisir des activités pour les enfants, les automatismes culturels font que les petites filles vont souvent à la danse et les garçons vers le foot ou les sports de combat. Ce n’est pas un cliché, mais un fait.

La société change, la condition féminine change, le sport féminin change et il influera à son tour sur la place des femmes dans la société. La boucle est bouclée. Franchement, qui peut avoir envie que les femmes demeurent fragiles surtout dans la société d’aujourd’hui ?

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