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Courir, geste élémentaire de liberté

Archives Codezero. Réflexion initialement publiée le 20 septembre 2017. A ce moment là, il y a avait une bonne raison d’aborder le sujet. Cette vidéo montrait à notre avis à quel point le fait de courir est quelque chose de naturel, et qui si nous aimons l’athlétisme par exemple, décorréler le fait de courir, le geste, la course, de toute forme de « performance » nous paraissait intéressant. Qu’on le veuille ou non, cette pub remet tout çà en perspective avec habileté. Certes on pourra dénoncer le fait qu’il y a « exploitation » marketing de l’émotion, Eva Illouz a fait un très bon bouquin sur le sujet. Clin d’oeil enfin aux joggeurs du coronavirus. Oui, il y a d’autres priorités aujourd’hui…

Bien évidemment cette minute de « réclame » n’a pas l’intérêt du documentaire Free to Run chroniqué ici-même très récemment. Elle est tout de même « rafraichissante » si ce n’est qu’elle vous invite à compter les jours qui vous reste à vivre…. C’est osé.

25 915 jours pour explorer le monde. Pour créer des liens. Pour se surpasser. Alors, qu’attendez-vous ? Votre vie est précieuse… #HonorYourDays, voilà le pitch Reebok

Courir est un des gestes sportifs les plus simples, un des premiers que tout humain expérimente.

Si la pratique est aujourd’hui acceptée, répandue, il n’en pas pas toujours été même. D’une certaine façon, on retrouve aujourd’hui le fait de courir comme geste élémentaire, comme premier plaisir et première expérience de la vitesse et de l’urgence à commander le corps. Nathalie Nadaud-Albertini , chercheuse associée au Centre d’Etude des mouvements sociaux à l’école des Hautes études en Sciences Sociales disait, dans un autre contexte mais on vous laisse juger de l’équation de ces paroles dans ce cas :

« On peut dire que jusque dans les années 60, l’individu se devait de suivre le sentier d’un destin collectif balisé de cadres objectifs et stables : des règles, des normes, des hiérarchies, des comportements fixes et automatiques, et des rapports d’autorité et d’obéissance. Dans la seconde moitié du XXème siècle, c’est une autre normativité qui apparaît. L’individu contemporain se doit d’inventer sa vie en la dotant d’un sens personnel, et ce à partir de ressources et de compétences qui lui sont propres. …. Dès lors, la question centrale pour lui n’est plus ce qui lui est permis de faire, comme dans la première moitié du XXème siècle, mais ce qui lui est possible de faire. »

Courir pour son plaisir par exemple. En ce sens, cette pratique immuable s’est renouvelée sous l’influence des changements sociétaux et des nouvelles motivations sportives.

Courir, c’est aussi expérimenter sa liberté, tout simplement, et ça reste aujourd’hui l’un des pratiques sportives la plus répandue, et pour la plupart des coureurs loin de tout système compétitif.

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