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Ce que nous dit le succès du fitness…

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Il y a d’abord un constat, imparable, que relève Sport Web Intelligence, dans un article de Society (numéro 92 du 18 au 30 octobre). Le fitness représente en France 5,71 millions d’adhérents et 4200 salles ouvertes. Selon une source citée par le journal, la proportion de pratiquants en France est passée de 6 à 12% en quelques années. L’Allemagne et le Royaume-Uni font mieux, ce n’est pas un épiphénomène. À titre de comparaison, voici quelques chiffres (arrondis) des principaux sports français :

  • La puissante Fédération Française de Football compte 2,2 millions de licenciés
  • Le tennis, un peu plus d’un million
  • L’équitation et le basket possèdent un peu plus de 600 000 licenciés
  • L’athlétisme et la natation un peu plus de 300 000, la voile un peu moins.
  • Étonnement, le compteur du cyclisme s’arrête à 120 000

On reviendra sur la signification de ces scores, mais il faut savoir qu’il existe pour certaines disciplines, un écart souvent très conséquent entre le nombre de licenciés et le nombre de pratiquants en général beaucoup plus élevé. Cette différence devrait interpeller chaque fédération, mais ce n’est pas toujours le cas. C’est pourtant de « vision » du sport dont il est question.

Revenons au fitness ; le magazine Society y consacre donc un gros sujet. Parce que finalement c’est du sociétal, les médias écrits tentent régulièrement de décrypter cette tendance. Nous vous invitons à relire « Le bonheur est dans la douleur » dans Libération, et sur Le Temps, « Sur You Tube, la culture du physique ».

Le papier de Society est assez neutre, il n’est pas dans le jugement, c’est ce qui fait son intérêt. En effet, le fitness – et tout ce qui s’y apparente – a souvent été traité avec une certaine condescendance. Ça ne pouvait pas vraiment être du sport…. L’article aborde l’évolution des pratiques, les moments clés, avance quelques explications. La rédaction a enquêté sur le terrain, elle produit des témoignages.

Le fitness a beaucoup changé. La salle de musculation d’autrefois a dû, à plusieurs reprises, s’adapter aux évolutions de la société, aux nouvelles attentes. Parfois au bord du gouffre, elle a su se réinventer.

  • Aujourd’hui chez Freeness à Paris, on ouvre 7/7 et 24/24, le prof de math y croise le policier, le pompier, le serveur, ce ne sont pas forcément des « culturistes ». On notera au passage que beaucoup de clubs associatifs se calent sur le calendrier scolaire et sont fermés le WE.
  • Le low cost arrive également à la fin des années 2000 via d’autres réseaux.
  • Les salles s’inspirent également du marketing du transport aérien, et de la téléphonie mobile. Néoness casse aussi les codes, rafraîchit l’image, le rendant plus accessible, moins « bourrin ». S’ouvre aux femmes même si celles-ci étaient déjà présentes à l’époque de Citadium.
  • De vrais réseaux se créent, l’hyper low cost arrive, et à l’autre bout du spectre Paris compte aussi des clubs très luxueux. Nous en avions parlé dans le sujet « Et la modernité créa la femme qui boxe ».
  • D’autres influences viennent nourrir cette évolution. Les Mills par exemple, le cross-training ou le CrossFit mis en avant par Reebok pour ne citer qu’eux.

Comme le résume assez bien Wikipédia : « Au début des années 1980 en France, le sport est encore élitiste, militaire et masculin ou élémentaire (sport à l’école) et bien moins pratiqué par les femmes que par les hommes ». C’est dans ce contexte qu’arrive Gym Tonic. Véronique et Davina en collant fluo à la TV. Depuis, l’offre sportive s’est complètement métamorphosée.

La glisse, l’outdoor et certaines tendances urbaines ont changé les perspectives, d’autres gros changements sont en cours. Le rapport au corps a encore changé, les tendances se font et se défont sur le net et dans la réalité également.

Le bien-être, la culture du physique comme l’écrit Le temps – et il ne faut pas voir ça de façon péjorative – sont passés par là. La volonté de pouvoir pratiquer son sport dans un cadre défini, pratique, flexible et moderne également. Et comme le dit Nassim Sahili toujours dans Le Temps, « La musculation ne sert pas qu’à développer son physique. On muscle plein d’autres choses, comme la rigueur, la patience, la confiance en soi. Des qualités importantes pour la vie de tous les jours.» Les pratiques ont changé, les « marques » ont rivalisé d’imagination. Aqua Bike, Cycling, Hiit, Body Pump, Body Combat, Boxe new school.

Résumons : style, programme, abonnements, tarifs, horaires, tout a changé ou presque. Le fitness est l’exemple même d’une pratique qui a su évoluer avec la société. Les salles ont aussi joué la convivialité. Un détail qui nous rappelle ce que disait Jean Baptiste Tribou dans notre analyse sur le succès de la grimpe en salle « De la contre-culture au fitness vertical ».

Pendant ce temps, beaucoup de disciplines sportives traditionnelles, trop sûres de leur identité, de leur pouvoir d’attraction ont perdu des licenciés, voire même des pratiquants ce qui est encore pire dans l’absolu. Les clubs n’ayant pas pu ou pas su renouveler leur proposition.

Le fitness, ce sport sans stade, sans grande compétition, sans haut niveau au sens où l’entendent les institutions, sans obsession de la performance mesurée, sans record, sans podium, sans présence aux Jeux olympiques, est très largement pratiqué en France et hormis les enfants, il touche tous les âges et toutes les classes sociales. De quoi interpeller la vision des institutions sportives souvent arc-boutées  sur leurs certitudes.

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