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Backcountry, outdoor, deux mots génériques pour désigner le même besoin de nature

Pour les anglo-saxons, le terme backcountry caractérise un endroit difficile d’accès, non développé, sauvage. Il est presque devenu générique pour désigner tous les sports et activités d’extérieur. En montagne notamment, mais pas seulement. En France, c’est le terme « outdoor » qui a cette fonction, mais les institutions l’ont quand même remplacé par « sport de plein air » ou actvité de plein air (APN).

Cette vidéo est une compilation d’images réalisées par une des meilleures sociétés de production dans ce domaine, Camp 4 Collective. Vous verrez d’ailleurs Cory Richards dont on a parlé il y a peu ici-même dans cette séquence.

Si nous la publions aujourd’hui alors qu’elle n’est pas vraiment récente, c’est qu’elle résume bien l’esprit de l’outdoor. Le plaisir, le dépassement de soi, l’immersion dans la nature, la « mise en paysage » (thème abordé également dans codezero récemment) et la diversité des sports que l’ont met aussi sous l’étiquette très élastique « outdoor ». Il n’est pas sûr que la pêche à la mouche en fasse vraiment partie mais on pourrait en débattre, cette pratique ayant sa propre « philosophie ».

Pour les professionnels du tourisme, nous abordons le sujet sous cet angle puisque nous avons été amené à en parler il y a peu, l’outdoor est un univers qui représente un potentiel énorme mais qui nécessite une approche bien réfléchie. Le backcountry ou l’outdoor concerne une très large clientèle. Les profils des pratiquants ne sont pas tous les mêmes mais il y a des points communs. Celui (ou celle) qui va venir faire du freeride en VTT à Chamonix sera peut-être aussi un grimpeur. C’est un exemple. Ou un adepte du parapente. Sa femme (ou son mari) fera peut-être du trail. A moins que ce ne soit l’inverse. Ce qui est certain, c’est que ces pratiquants sont souvent ce que les professionnels appellent des « touristes à forte contribution ». Ce n’est pas la clientèle la plus importante en volume mais celle qui proportionnellement dépense le plus. Cela concerne aussi ceux qui voyagent le plus. Comprenez les touristes étrangers qu’en général la France souhaite continuer d’attirer.

Nombreux sont ceux qui viennent pour la gastronomie, Paris, l’art de vivre en général, ce sont d’ailleurs les principaux axes de communication privilégiés jusqu’à présent, mais on peut parier que dans un proche avenir les choses changent. Aujourd’hui le sport est devenu un motif de voyage. Des gens partent pour surfer une vague, naviguer dans un lagon, grimper telle ou telle paroi.

Dans sa communication touristique, la France privilégie l’art de vivre, la cuisine, le bon vin, Paris, les monuments. Ca fonctionne parfaitement. Mais rien n’est éternel, les temps changent. Et si demain, le touriste était moins contemplatif et qu’il fallait miser sur des valeurs plus actives… ? L’outdoor et les sports alternatifs ou non conventionnels sont autant d’atouts pour la France.

Archives codezero. Billet initialement publié le 3 juillet 2014

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