La pratique de la montagne est, dans l’absolu, assez récente, mais finalement, l’imaginaire sur lequel elle s’est construite demeure assez figé. Et ce, même si les pratiques ont considérablement évolué. L’alpinisme est toujours le fait d’une relative minorité de spécialistes qu’on admire tous. La moyenne montagne, plus accessible, s’est davantage démocratisée. La randonnée à pied est très populaire et très pratiquée, elle reste dominante dans les esprits et les faits. Le ski a, quant à lui, vampirisé les rêves d’ hiver en partie parce qu’une industrie s’est structurée autour d’une attente qu’elle a contribué a façonner. Sur ces schémas préexistants, s’est greffé, ce que l’on pourrait appeler un biais de lecture qui a en partie faussé de nouvelles projections, c’est notre sentiment : d’une part les institutions touristiques n’ont pas forcément développé une vision très avant-gardiste des pratiques sportives, s’adressant davantage aux flux des « vacanciers », d’autre part les institutions sportives n’ont pas vraiment cherché à voir hors du cadre de leur mission initiale. Mais il y a toujours des pionniers pour innover.
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