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Associer l’art au sport pourrait aller plus loin que le seul effet graphique

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En 2015, un terrain de basket parisien, enclavé entre deux immeubles est menacé de destruction.  Stéphane Ashpool – fondateur de la marque de vêtements Pigalle – et les directeurs artistiques d’Ill Studio permettent de le sauver et d’en faire un lieu dont on parle.

Eté 2018, Ill Studio collabore avec NIkeLab et refont un make up au terrain.

2017, Italie du nord. A Ravennes plus précisément. L’artiste italien GUE transforme un skate parc en un lieu qui dépasse sa fonction.

La greffe artistique sur des lieux de pratiques est à notre sens intéressante sur deux plans.

  • Elle embellit le lieu lui-même, le mets en scène et cela profite à tout l’environnement. La qualité de vie dépend de nombreux facteurs, mais il est admis que l’esthétisme d’une ville y participe. Les espaces sportifs sont par nature plus agréables que les friches industrielles où les immeubles mais ils peuvent eux aussi manquer d’âme. On sait pertinemment à Paris que les installations sportives du 78 ou du 93 pour parler département, ou du 16 ème vs le 19 ème pour parler arrondissement n’auront pas le même aspect. Qu’un créatif reconnu y injecte un supplément d’âme, c’est tout bénéfice. Les pratiquants peuvent sans doute mieux s’approprier le lieu en lui-même, playground ou skatepark, avoir des raisons d’en être fiers. Ce genre d’initiative va dans le sens d’une ville plus belle, plus agréable, plus humaine, elle devrait être encouragée, multipliée.
  • La deuxième raison est de notre point de vue relatif à l’image que l’on donne du sport. En faisant un pont plus systématique entre le sport et l’art, y compris dans sa pratique et pas seulement dans sa mise en scène, on pousse le sport dans une autre direction. C’est un vecteur pour donner goût, transmettre, éduquer à l’art. C’est un moyen – mais c’est sans doute plus vrai pour le skatepark que pour le playground – de lier sport et « expression » personnelle. Nous avons déjà abordé le sujet, parlé de ces initiatives mixant danse et skate, expression corporelle et parcours, de ce collectif de Tricking.

Lier le sport et l’art, c’est surtout faire une autre proposition sportive – complémentaire – à celle du sport de compétition, trop articulé sur des valeurs de victoire, de travail, d’entraînement qui ne sont plus aussi porteuses qu’avant. C’est offrir au plus grand nombre et non pas aux seuls futurs vainqueurs, une issue (expression corporelle, créativité, jeu). Moins de gloire promise, mais rarement atteinte, plus de réalisation personnelle, moins de sélection.

Lier le sport, la ville est l’art, c’est finalement aussi aller vers le street art dont on sait qu’il est populaire chez les jeunes. Lier le sport et la ville, c’est aller vers les tendances urbaines dont le rôle social pourrait être mieux exploité. Lier le sport et l’art, c’est augmenter les deux.

Le skate, le BMX, la culture alternative et urbaine de ces sports s’y prêtent davantage. Le sport et l’art pourraient faire partie d’une politique de la ville innovante.

Bref, imaginons le sport de demain

Playground Duperré, 22, rue Duperré, 75009 Paris, métro Pigalle. Ouvert de 10h à 20h en horaires d’été.

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