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Alex Honnold donne t-il une nouvelle direction au sport ?

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Le samedi 3 juin 2017, Alex Honnold réalise un exploit longtemps jugé impossible. Il grimpe seul, sans corde, sans aucune forme de sécurité, El Capitan, face américaine mythique, mur vertical de plus de 900 mètres de haut, côté en 7c+ en moyenne. L’exploit est difficilement imaginable.

« Sa concentration est au maximum. Il ferme les yeux, l’espace d’un instant. Il est à plus de 900 mètres de haut, sur l’imposante face d’El Capitan, dans le dernier creux de « Freerider ». Sans baudrier. Ni corde. Ni aucun autre système de protection. Le voilà confronté à une dalle, lisse, polie comme du verre. Les prises de mains frôlent l’inexistant. L’américain doit alors se lancer dans une série de mouvements où seuls ses pieds, en adhérences totales, lui permettront de progresser. » écrit après coup le site Planet Grimpe.

Inutile de donner plus d’explications, nous vous invitons à regarder ce mini documentaire sur les conditions de tournage, qui donne encore une autre mesure à ce qui s’est passé ce jour-là. Jimmy Chin, qui se présente – simplement – comme un photographe, est également un grimpeur et un alpiniste chevronné. Vous pouvez aussi visionner le Ted X d’Alex en bas de ce sujet.

Il est très difficile de prendre la mesure de ce qu’a fait Honnold sur El Cap. À la vue des images, les non-initiés jugent souvent les risques inconsidérés, insensés. Lorsqu’on s’intéresse à la trajectoire d’Alex Honnold et à sa personnalité, on prend conscience qu’il faut dépasser cette façon de le percevoir. Le grimpeur américain est un athlète conscient, qui sait où il va. Reste alors une question, centrale : comment une telle réalisation est-elle possible, à la fois sur le plan physique, mais surtout sur le plan mental ?

En fait, nous pensons qu’il faut envisager l’exploit d’Alex Honnold d’une autre manière parce que nous pourrions en tirer des leçons importantes, c’est notre hypothèse :

  • Aujourd’hui, le sport traditionnel est très largement compétitif et tourné vers le record. Par ailleurs, si personne ne nie l’aspect mental dans le sport, c’est avant tout, majoritairement un défi physique. Le débat sur les limites humaines, sur le 100 m notamment mais aussi en saut en longueur et hauteur n’est pas récent. La mécanique (humaine) n’a pas encore atteint ses limites, mais on peut penser qu’elle en est proche. Le dopage est d’ailleurs un des paramètres de la proximité de cette barrière. Il serait donc intéressant de penser autrement le sport.
  • Bien évidemment, on peut considérer la réalisation d’Honnold comme un record et il a évidemment une dimension physique, cette ascension durait quatre heures, mais ce n’est pas vraiment ce contexte qui la caractérise le mieux.

C’est bien sur le plan mental qu’il faut chercher la réelle portée de cette tentative pendant laquelle la moindre erreur signifiait la mort. Le document qui introduit cette réflexion le montre bien. On sait donc que c’est le point fort de l’athlète américain né le 17 août 1985 à Sacramento.

Quelle leçon en tirer ? Que l’on va tous grimper en libre à notre échelle dans dix ans ? Peu probable. La piste de réflexion qui nous semble la plus intéressante tient effectivement à l’effet d’échelle. Honnold est une exception parce que sa démarche intellectuelle – ça nous paraît beaucoup plus adapté comme terme que juste résumé ça au « mental » – est différente. Il ne faut pas croire qu’il n’a pas peur et que ça se réduit à ça même si effectivement ce sentiment humain n’a pas la même dimension chez lui.

Depuis qu’il existe le sport est avant tout une aventure « physique ». Qui établit une hiérarchie entre les humains sur la base des « possibilités » offertes par les corps. L’atout d’Alex est ailleurs et lui permet ce qui semble inimaginable.

De quelle manière ce qu’il réalise peut nous faire réfléchir, c’est ce qu’il nous reste à déterminer, mais les perspectives sont colossales quand on sait les barrières psychologiques que chacun se fabrique dans sa vie, sportive ou non d’ailleurs, qu’elles soient liées à la peur ou pas. À ce sujet, dans une société obsédée par la sécurité, qui redouble d’interdit ou de mesure de « protection », Honnold fait le chemin inverse. Il prend en main la sienne, ne s’en remet ni à quelqu’un ni à quelque chose.

Le sport, dans le sens de réalisation de soi et de son potentiel a beaucoup à gagner à réfléchir dans cette direction. C’est une piste de réflexion qui nous semble plus intéressante que de savoir combien nous aurons de médailles aux prochains J.O.

 

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