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Une exceptionnelle mise en scène du VTT moderne

Archives Code Zero. Post publié en 2014, à prendre en compte, les réalisateurs ont encore progressé depuis. Mais ce film garde tout son impact

Ce film est fabuleux. Tout simplement. Sans doute un des plus beaux films de VTT et ce pour de multiples raisons : les lieux de tournages sont grandioses et cette richesse géographique est plutôt bien exploitée. Le film voit large ; il met littéralement en scène les multiples facettes du VTT moderne, le cross-country, l’enduro, le freeride et la descente. Surprenant, et plutôt rare, le réalisateur a réussi à en faire un ensemble cohérent. Même les séquences de cross-country, qui n’est pas la discipline la plus visuelle (ni la plus passionnante mais elle a ses fervents), donnent envie. C’est abordé de façon très dynamique avec des travellings, des plans très serrés et du ralenti, le film arriva même à faire passer le rapport à l’effort propre à la discipline, mais sans insister et ne perd pas de vue la mise en perspective du paysage pour l’esthétisme.

C’est aussi sur le plan des prises de vues, que ce film s’affirme comme un des plus abouti. Quand on connait le niveau moyen des grosses productions (dont celles de Red Bull), la performance de Kevin Winzeler est de taille. Certes, il a à sa disposition tout ce dont peut rêver un réalisateur pour tourner en ultra HD et Slow Motion : une Sony NS 700 et un Canon EOS1 DC (un reflex à 10 000 €) ainsi entre autres accessoires une glidecam HD 4000 et surtout un Movi M10, le stabilisateur multi-axials (à 15 000 €), mais le matériel ne fait pas tout et Winzeler sait exploiter tout ça pour « sortir » une assez impressionnante quantité de plans bluffants. Par ailleurs, les séquences Slow Motion sont vraiment bien maîtrisées, et surtout, surtout le tout est très habilement monté avec un rare équilibre d’ensemble et un rythme qui ne vous laissera pas vous endormir.

La technique ne prend cependant pas le pas sur l’action mais la sert parfaitement. Toutes les plans « parlent », sonnent juste aux yeux de ceux qui savent ce qu’est le VTT, sans forcément enfermer la pratique dans un « format » excluant. Ca reste très radical dans l’ensemble nous sommes d’accord. C’est assez étonnant d’avoir à l’écrire mais il n’y a pas de moment fort en particulier tout simplement parce que c’est du haut de gamme du début à la fin. Y compris quand le scénario du film nous emmène chez le fabriquant de roues qui on le comprend rapidement est l’instigateur du film. Oui, c’est un film de promo produit mais qui eu l’intelligence de sortir le grand jeu. C’est percutant, habile, intéressant. A ce sujet, on perçoit vite l’impact de genre de production qui va faire le tour du net donc plusieurs fois le tour du monde. Le budget est sans doute conséquent mais les retombées le seront encore plus.

Rarement un film n’aura aussi bien mis en valeur ce qu’est le VTT d’aujourd’hui. Un vélo « augmenté », un vélo « transcendé » par la technologie, un vélo qui change de dimension et qui vous propose beaucoup plus que le simple fait de « pédaler », un « vélo » de montagne pour jouer, glisser, sauter, un vélo comme une moto de cross silencieuse et propre. Un vélo moderne, en phase avec une époque qui fait la part belle aux sensations fortes, un vélo cependant toujours à énergie renouvelable, la vôtre, mais surtout la pente, un vélo connecté avec l’esprit des sports de glisse, l’engagement, l’action, la recherche du beau geste et de la sensation, loin du cadre du sport traditionnel. Le libre arbitre à la place de l’arbitre…

Capture d’écran 2014-04-12 à 13.43.24

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